MONTRE

CORUM « LONGCHAMP »

AUTOMATIC JOURNAL

CA. 1960

À La Chaux-de-Fonds, en Suisse, Gaston Ries avait déjà ouvert son atelier d’horlogerie depuis 1924 quand il appela René Bannwart, son neveu, pour fonder la marque Corum. D’entrée, en 1955, Corum a choisi de se placer à l’avant-garde, prenant pour emblème une clef dressée vers le ciel, symbolisant un mystère à percer, de nouveaux territoires à explorer, mais aussi l’ingéniosité, la persévérance, l’audace nécessaires à l’horloger pour maîtriser le temps.

Selon René Bannwart, fondateur de Corum, il est inutile de préciser qu’une montre doit aussi indiquer l’heure. Les montres qu’il produit dès 1955 se doivent d’être remarquables techniquement et esthétiquement et doivent faire preuve de créativité dans leur design tout en utilisant des matériaux innovants. Bannwart est intraitable sur la qualité des mouvements, mais l’aspect des montres lui importe avant tout. Les montres qu’il présente à la Foire de Bâle en 1956 attirent immédiatement l’attention du public. 

Lorsque son fournisseur de cadrans ne peut pas livrer comme prévu pour la Foire de 1958, Bannwart, transformant un problème en solution, utilise alors de simples disques dorés sans index, simplement orné du logo et clé typique de Corum à “12 heures”. Les visiteurs se montrent alors enthousiastes et se jettent sur la première montre « au cadran vierge » de l’histoire. Plus tard, ces montres « sans les heures » serviront de modèle pour la « Romulus » présentée en 1966.

Le modèle qui deviendra la pièce emblématique de Corum sera conçu en 1960. Il s’agit de la première Admiral’s Cup, avec son boîtier carré. Corum n’a jamais cessé de se présenter comme une marque révolutionnaire, présentant tour à tour la “Coin watch” en 1964, conçue avec une pièce de 20 dollars or surnommée “Double Eagle”, modèle porté par plusieurs personnalités dont des présidents américains, la Buckingham, aux proportions surdimensionnées, un an plus tard, mais aussi la Rolls Royce, issue d’un partenariat avec le constructeur automobile, et, en 1986, la Météorite, dont le cadran est taillé dans une véritable pierre de l’espace.

Présentation ici d’un superbe exemplaire typique des montres Corum.

Circa 1960. Il s’agit d’une rare variante de la Corum “Longchamp”, ici en automatic et “Journal”, avec date.

C’est une magnifique pièce avec un original boîtier plaqué or avec anses invisibles.

Le cadran est quant à lui dans un ton rosé et sublimé par un atypique relief effet granité qui lui donne un charme et une personnalité unique.

Elle est animée par un mécanisme à remontage automatique de fabrication suisse.

Une rareté sur le marché, comme toutes les Corum.