UNIVERSAL GENÈVE

UNISONIC DATE

CIRCA 1970

L’introduction par Bulova du mouvement Accutron 218 en 1965 a intrigué et impressionné les marques et les consommateurs, et Universal Genève a cherché à mettre en œuvre cette nouvelle technologie, une décennie avant que la révolution à quartz ne change à jamais le jeu horloger. L’Unisonic en fut le résultat.

L’Accutron 218 a simplifié le mouvement désormais iconique Accutron Spaceview 214, conçu par Max Hetzel et dont le diapason a assuré une précision accrue en évitant le balancier. Les pièces étaient interchangeables, et les deux bobines de l’Accutron 218 permettaient un entretien plus facile et moins cher. Il a même intégré une capacité pratique de prise rapide de 12 à 6, ce qui facilite le port quotidien.

Mais bien sûr, Universal Genève ne pouvait pas simplement prendre une ébauche de Bulova et l’utiliser tel quel. Chaque mouvement qui a équipé un Unisonic a reçu un traitement spécifique Universal : des pièces qui n’ont pas été réellement produites par Universal Genève ont été finies en Suisse, une attention minutieuse aux détails qui a fait de l’Unisonic l’une des montres électriques les plus chères de l’époque. Il en a résulté une montre étonnante et innovante qui a fusionné le design suisse propre à Universal Genève avec la conception mécanique américaine futuriste, un mariage astucieusement designé par le logo unique UG/Accutron imprimé sur le cadran de la montre.

Cet Unisonic est relativement propre, un excellent exemple du modèle. Associant l’élégance d’Universal Genève à une véritable innovation technologique, c’est un morceau d’histoire horlogère, une relique de cette période de transition entre l’introduction du diapason et la révolution du quartz.

 

Cet exemplaire dispose du verre d’origine et n’a jamais été poli. En effet il est gravé en son centre de la lettre « U «  d’Universal. Il est rare que des exemplaires comme celui-ci se trouvent sur le marché.

C’est un modèle avec dateur « Date » 

Le fond du boîtier porte le numéro de référence d’origine, 852100/13, et les numéros de série 2729752 sur le fond du boîtier datant la montre aux alentours de 1970. On retrouve à l’intérieur le logo et l’inscription « Acier inoxydable » typique de cette époque.

 

Le fond du boîtier est estampillée des lettres « FP » pour Favre et Perret. C’est un des plus prestigieux fabricants de boîtier pour l’horlogerie, travaillant notamment pour les société Audemars Piguet et Patek Philippe. C’est d’ailleurs eux qui fabriqueront le boîtier de la très célèbre « Nautilus » de Patek Philippe quelques années plus tard. C’est dire la qualité et le prestige de la marque Universal Genève à cette époque.

 

La montre est alimentée par un mouvement mécanique de fabrication suisse: le calibre 1-52 Universal. C’est un mouvement fonctionnant avec une pile bouton délivrant 1,55V.

Une publicité de l’époque proclamait: 

 

« Le premier homme est arrivé sur la Lune!

Cette phrase, vous la lirez demain! Plus exactement en 1970 – si tout va bien! Donc, vous pouvez prendre trois ans d’avance sur l’homme qui sera le premier à alunir. il sera équipé d’une montre à diapason – du type même de l’Unisonic – mais sous capsule pressurisée. Et cet homme  sera très préoccupé. Pas par sa montre bien sûr. Là-haut personne ne la remarquera. Vous avez donc une chance qu’il n’aura pas: vous pouvez faire de votre poignet le centre des conversations! »

 

« L’Unisonic ne se rattache déjà plus au passé horloger. Elle se raccroche au futur de l’électronique. Son principe vital, le diapason élimine le tictac antique pour lui substituer une sorte de modulation, un « unisson » imperceptible! Mais le but d’Universal n’était pas de créer une montre habitée d’un son comme une coquille de mer! Il était d’obtenir la précision qui n’existe pas, la précision du diapason par opposition à la précision du balancier. C’est fait! Sans balancier et sans ressort spiral, l’Unisonic vous accorde la plus incroyable garantie inconditionnelle de précision. Cette précision n’est pas un miracle: elle est le produit de l’électronique! »